Récoltes 2011 Les agriculteurs optent davantage pour des prix fermes

Les prix fermes largement préférés aux prix d'acompte. (© Terre-net Média)

Malgré les corrections à la baisse relevées en juillet, la campagne 2011/12 s'ouvre sur des prix significativement supérieurs à ceux pratiqués depuis 2005/06, dans un contexte de baisse généralisée de la production, seul le maïs conservant une récolte équivalente.

En effet, les prix fermes constatés à la mi-août, indiquent des bonus moyens, toutes espèces enquêtées, s'échelonnant de + 9 % par rapport aux prix d'août 2007 jusqu'à + 109 % par rapport à ceux d'août 2005.

Comparés à la précédente campagne, les prix fermes actuels sont supérieurs d'environ 23 %. Le blé tendre échappe toutefois à cette tendance. En effet, la tonne de blé tendre s'échange à 7 % de moins qu'en août 2010 et reste moins cher payée qu'en août 2007.

Comme l'an passé, la prudence est de mise sur les prix d'acompte, avec à nouveau un différentiel important prix fermes et prix d'acompte, notamment pour le blé dur et les orges. La répartition des transactions entre modalités d'achat est également remarquable, avec une part de l'acompte particulièrement faible pour un début de campagne, notamment pour le blé tendre (moins du tiers des volumes échangés).

Blé tendre
Se démarquant des autres espèces enquêtées, le blé tendre entame cette nouvelle campagne avec des prix d'achat fermes inférieurs de 7 % à ceux pratiqués au début de la précédente campagne. A 178 €/t, les prix actuels sont également légèrement plus faibles que ceux relevés en août 2007 (- 3 %).
En revanche, les prix d'acompte bénéficient, à 139 €/t, d'un bonus de +  20 % par rapport à l'an passé, cette modalité d'achat concernant cependant une faible part des transactions pour cette période de l'année. Les situations régionales sont caractérisées par une homogénéité des prix, particulièrement pour les prix pratiqués en achat ferme.

Blé dur
Les prix d'acompte, qui ont concerné 60 % des transactions, sont ainsi supérieurs de 52 % à ceux d'août 2010, pour une moyenne autour de 208 €/t. En achat ferme, la tonne de blé dur s'échange en moyenne à 291 €/t, soit 38 % de plus qu'en 2010/11.

Orges
Au sein des orges, les gains les plus conséquents concernent les orges brassicoles, notamment les variétés de printemps. Par rapport à l'an passé, le bonus atteint + 22 % (hiver) et + 27 % (printemps) sur les prix fermes, modalité d'achat qui concerne un peu plus de la moitié des transactions.
Ainsi, une tonne d'orges brassicoles s'échange en moyenne à 196 €/t en variété d'hiver et à 230 €/t en variété de printemps. A l'échelle régionale, les prix se tiennent dans un intervalle de 20 (printemps) à 28 €/t (hiver).
Les orges fourragères sont achetées à des prix fermes faiblement supérieurs à ceux de 2010/11 (+5%) et de 2007/08 (+4%). A 168 €/t en moyenne, la fourchette de prix avec le blé tendre s'est donc nettement resserrée, puisque le blé ne s'achète qu'à 10 €/t de plus.

Maïs
Seule céréale pour laquelle un niveau de production équivalent à celui de l'an passé est attendu, le maïs a perdu respectivement 24 et 32 €/t pour le prix d'acompte et le prix ferme en juillet.
En août, les prix se sont maintenus inchangés, à 167 €/t pour l'acompte et 186 €/t pour le ferme (plus de ¾ des achats). Ce niveau de prix correspond à un bonus de + 15 % en ferme par rapport au prix d'août 2010, mais à un recul de - 9% par rapport à celui d'août 2007.
Sur les 2

deux premiers mois de campagne, le maïs conserve ainsi un prix supérieur à celui du blé (+ 8 €/t t), confirmant la rupture observée en juin.

Avoine et Triticale
La configuration des prix de l'avoine en ce début de campagne est très proche de celle relevée début 2007/08. Ainsi, à 134 €/t, le prix d'acompte (2/3 des achats) est quasi équivalent, de même que le prix ferme, à 178 €/t (173 €/t en août 2007). En revanche, ces prix sont en hausse de près de + 60% par rapport à août 2010, quelle que soit la modalité d'achat, la récolte en avoine enregistrant cette campagne la plus forte baisse après le blé dur.
Le triticale se négocie à 25 % de plus qu'en août 2010, tant en ferme qu'en acompte. Cette dernière modalité rassemble 80 % des transactions.